Après avoir constaté l’existence d’un lien direct entre le flux migratoire orienté depuis des régions balkaniques dépendantes du Patriarcat œcuménique vers les Principautés danubiennes et la dédicace de lieux de culte valaques/moldaves envers les Lieux Saints, il est apparu que les édifices dédiés s’inscrivaient dans tout un système de valorisation financière des patrimoines acquis par les migrants dans les Principautés et de transactions financières à distance, système assis sur l’économie chrétienne du salut. Cette circulation du numéraire et des services payants entre les métoches et les monastères «étrangers», voire entre l’espace d’arrivée et celui d’origine des migrants, n’a pas fait encore l’objet d’études spéciales. J’ai l’intention d’étudier notamment les ressources économiques «investies» par l’acte de donation (biens immobiliers), les services recherchés par les donateurs en échange – récupérables à distance (prières, assistance, pensions) – et les procédures de transfert financier, avec le concours des réseaux marchands connectés aux activités économiques des moines.